L'érudit, Gérard Raynal

Gérard Raynal, prix Méditerranée Roussillon 2008 chez TDO Editions.

 

Le truisme n'est pas un mot réservé aux éleveurs, mais une faute littéraire communément employée. Il s'agit d'espliciter dans la phrase un élément évident. "Noël cette année, tombait en décembre". Ou encore :"La France est un pays, les Français ses habitants". N'en abusons pas, ou mieux, évitons le truisme, ce sera mieux pour nos textes.

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Osez la mimologie… Vous animerez vos écrits. La mimologie est la déformation écrite des mots pour imiter le langage particulier d’un personnage. ex : Comin t’i va moun zami ? Ou encore : Elles est passée où la dimoyselle ? Par ce procédé, on peut imiter un accent, une déformation de langage ou même les paroles d’un enfant. Essayez, c’est amusant… Mais comme toujours, n’en abusez pas…

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Si l’antilogie vous démange, ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien de grave. L’antilogie, c’est l’opposition des idées. Mais cette opposition sera bien sûr voulue et utilisée à des fins littéraires. Ex : Ce monde est si petit qu’il en devient immense. Ou encore : J’en mourais, si je vivais… Et pourquoi pas : Superstitieux, moi ! Jamais, ça porte malheur ! Des publicitaires l’utilisent et quelques fois des cinéastes. Souvenez-vous du film :« La Vérité si je mens… » Cette juxtaposition d’idées opposées arrête le lecteur et l’invite à réfléchir un instant. Bien utilisée, l’antilogie peut servir à insister sur un mot, sur une formule. C’est en tout cas une bonne mise en lumière.

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Le Polyptote vous démange ?  Il vous faut l’essayer… Un polyptote consiste à employer plusieurs formes grammaticales (genre, nombre, personnes, modes, temps) d’un même mot, dans une phrase. Exemple :  "Si tu veux y aller, vas-y ! » ou bien : « La colère que j’ai, je l’ai » On peut même jouer avec les mots : « J’ai connu le passé de ces trépassés".

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La réduplication, un bégaiement volontaire… Ecrire des mots identiques et les placer côte à côte est une forme d’insistance, mais plus encore… Ce procédé peut donner au lecteur l’impression du mouvement, de la profondeur des choses… « Seul sur cette plage sombre, il regardait au loin, l’horizon lentement se moirer, et à ses pieds, la vague, la vague sans cesse remplacée… » L’impression de continuité est présente. On sent que la vague qui meurt est immédiatement remplacée par une autre.

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La réduplication, un bégaiement volontaire… Ecrire des mots identiques et les placer côte à côte est une forme d’insistance, mais plus encore… Ce procédé peut donner au lecteur l’impression du mouvement, de la profondeur des choses… « Seul sur cette plage sombre, il regardait au loin, l’horizon lentement se moirer, et à ses pieds, la vague, la vague sans cesse remplacée… » L’impression de continuité est présente. On sent que la vague qui meurt est immédiatement remplacée par une autre.

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La Tmèse vous guette-t-elle... Non je n'ai pas oublié une voyelle en écrivant ce mot. La Tmèse est bel et bien une figure de style. Il faut simplement, pour la pratiquer, interrompre un groupe de mots indisociables en y intercalant un autre groupe de mots. Allez, je vous donne un exemple : Je vous aime, et demain plus encore, madame... Il y a là une sorte de rupture. Si l'incise n'existait pas, la phrase n'en serait pas moins compréhensible. Autre exemple pour la route : Vivrons-nous demain, ma mie, aussi bien qu'aujourd'hui ?

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Aimez vous jouer du Zeugma ? Non ce n'est pas un instrument de musique Africain, mais une figure de style. Le zeugme associe deux compléments de natures différentes à un même sujet. Allez, je donne un exemple et vous serez éclairés. Coluche en a commis un de célèbre, je vous le livre : "J'ai été blessé deux fois, une fois au front, une fois à l'improviste..."  L'effet comique est là, mais on peut l'utiliser à d'autres fins, la surprise par exemple. "Fais attention, fils, tu marches sur ton lacet, et sur ton avenir..." Facile non? Le zugma est également appellé Zeugme...

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Personnalisez, personnalisez… La personnalisation est la démarche stylistique qui conduit à rendre humains des concepts ou des objets qui ne le sont pas à l’origine. Ex : « Je restai là, hébété, avec la vérité comme seule compagne… » Dans cette phrase, l’auteur personnifie la vérité, comme s’il voulait montrer la proximité qu’il entretient avec elle.  

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Et si vous tentiez la gemination… Parfois, sans le savoir, vous géminisez… C’est une technique qui consiste à doubler les syllabes afin d’obtenir un langage proche de celui des enfants: « Cette fifille, je la trouve bêbête » ou : « Ce gars est particulièrement cracra ». Par la phonétique, la gémination peut apporter du sens : « J’entendis la source glouglouter ». C’est bien sûr la porte ouverte à tous les diminutifs : « Cricri, Popaul, Lulu etc. » Allez, n’hésitez pas à géminer dans vos textes… 

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L'Hypotypose nous fait voyager... Cette technique littéraire est surtout utilisée pour les descriptions. Il s'agit de décrire les objets, les lieux, les personnages de façon vivante et imagée. Ex : " Cette cascade de mots qui coulait de sa bouche, créait en moi un véritable séisme. Son visage en demi-lune, ses mains semblables à des battoirs, son ventre barrique, m'effrayaient. De sa pipe d'écaille, montait un ouragan noirâtre qui emportait avec lui, tous les mensonges de la création... "  On est souvent dans l'exagération, mais le personnage produit l'effet recherché par l'auteur. Et si vous hypotyposiez vous aussi ? 

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Regardez-vous dans un miroir... Ou plutôt, regardez vos mots dans un miroir. On parle de miroir, quand des termes identiques ou très proches, sont subordonnés l'un à l'autre. Ex : Je suis comme je suis parce que tu es comme tu es. Ou bien : Ces gens regardaient la lune, parce que d'autres gens regardaient la lune. C'est un effet miroir... Allez, mirez-vous !

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Inutile d’écrire au fisc pour utiliser la parataxe… Il s’agit seulement de juxtaposer des segments de phrases sans lien de subordination entre eux, pour appuyer sur des aspects précis du discours… Ô mon amour. Ô ma désirée. Ô mon impossible amour !  Ou alors : Soyez forts ! Soyez les meilleurs ! Soyez au-dessus des autres ! 

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Antonomase tu nous amuses... On pratique l'antonomase lorsque l'on utilise un nom propre en guise de nom commun. Dans le sport c'est chose courante : Cet athlète saute en Fosbury... ou alors, ce joueur vient de faire une Zidane... On comprend tous de quoi il s'agit... Mais de nombreux exemples peuvent bien sûr étayer cette pratique : une fermeture éclair (nom de marque), un frigidaire. Qui n'a pas traité son copain de Don Juan, ou son voisin  de Belzébuth ?... Cependant, on peut à l'inverse rendre propre un nom commun : Je vous aime ô mes Morts (dans ce cas, le terme générique recouvre une spécificité particulière. On sent de la vénération dans le propos). Allez, amusez-vous... etc.

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Vous ne risquez rien à Epiphraser… L’épiphrase est l’artifice qui consiste à insérer dans un discours, une incise qui dévoile la pensée ou les sentiments de l’auteur. Ex : Elle passa devant moi, magnifique, la plus belle fille que j’ai jamais vue, le pas alerte, sûre d’elle. Au milieu de ma description, je fais un aparté qui dévoile mes sentiments intimes. Allez, à vous d’épiphraser.

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L’isolexisme ne peut pas vous faire mal… au contraire. Vous l’utiliserez pour montrer du doigt, pour dénoncer en appuyant là où ça fait mal précisément. On le pratique en plaçant dans une phrase plusieurs mots qui ont le même radical. Ex : Monsieur, je vous demande de dépoussiérer la poussière… On sent qu’on vit dans un environnement plutôt poussiéreux… Marivaux écrit : Avant de créer ses créatures, Dieu créa la Création… Un bel exemple d’isolexisme. 

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Avez-vous une tête de litote ? : En tout cas, je suppose que cette figure de style s’invite parfois dans vos textes. Elle consiste à dire moins qu’il le faudrait pour suggérer davantage. C’est le contraire de l’euphémisme. Ex :  « Il n’est pas fainéant », à la place de : « Il est vaillant » ou alors : « Je ne le trouve pas très beau »… pour qualifier un homme particulièrement laid…

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Quand l’Homéotéleute ne nous fait pas souffrir, elle nous donne du bonheur. En effet, cette technique littéraire au nom de maladie ou même de remède, permet de jouer sur les sons à l’intérieur d’une phrase, pour créer un effet d’insistance. Très utilisée par les publicitaires, cette forme littéraire peut néanmoins servir un texte d’écriture. Exemple célèbre : Les sanglots longs des violons de l’automne…. Ou bien : je sursaute, tressaute, crachotte, bref, je toussotte… A employer sans en abuser, bien sûr ! 

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Etes-vous des as du périgrinisme ?… Sans doute ! Mais ne croyez pas que pour le pratiquer vous ferez vos bagages ou prendrez l’avion, non, le voyage que vous ferez ne vous fera pas sortir de votre bureau. En effet, vous utilisez le périgrinisme quand vous employez dans vos textes, des formes, des phrases, ou des mots issus d’une langue étrangère… Ex : Il ne vivra pas “ad vitaem eternam”. L’éloignement volontaire des deux bouts de cette phrase, oblige le lecteur à faire une halte. On peut même considérer cet emploi comme une forme d’insistance. On voit ici l’utilisation possible des patois ou des langues locales. Ex : L’homme, pour transporter les comportes, utilisait des “pals samalés"...

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L’assonance, ou le plaisir d’écrire les sons… L’assonance, s’emploie en littérature pour créer un effet sonore… Le plus célèbre est bien sûr : “Les sanglots longs des violons de l’automne…”   On peut en imaginer une foule d’autres. Un exemple :  Sa mère nous forçait à nous taire, et ses manières commençaient à me déplaire… Facile, non ? Mais n’en abusez pas...

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Utilisez le Métaplasme même si vous n’êtes pas malade. Non le métaplasme n’est pas une dérivation du cataplasme si cher à nos grands-mères. C’est une figure de style par laquelle les auteurs se permettent de transformer un mot, pour qu’il fasse sens. En voici quelques exemples : Bien le bonjour, M’sieurs, Dam ! On comprend que cette suppression de lettres tire les mots Messieurs et Dame vers le registre populaire. Internet et le monde moderne favorisent le Métaplasme, surtout sur les forums modérés où les mots grossiers sont interdits. Ainsi, il n’est pas rare de lire P’tain ou c.onnerie, impossibles à repérer par les robots. Mais la littérature n’est jamais avare de “Fifille”, de “mémère”, de “papounet”, etc., beaux exemples de métaplasmes..

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Etes-vous les rois de l’Hyperbate ? Moi, en tout cas, j’utilise souvent ce procédé littéraire dans mes romans. De quoi s’agit-il ? C’est une technique qui consiste à ajouter à la fin de la phrase, un mot ou un groupe de mots, afin de le ou les mettre en valeur. Exemple : “Elle se leva d’un bond, et brandit la bible au nez et à la barbe de son adversaire. Etrange comportement !” On peut également ajouter un ou plusieurs mots avant la phrase : “Merveilleuse ! Elle était merveilleuse dans sa robe de soie blanche…” Allez, lancez-v, vous verrez, c’est facile. Et tellement efficace !

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La Prétérition vous titille-t-elle ? Je le pense ! Elle titille d’ailleurs beaucoup de monde, à commencer par les publicitaires qui l’emploient souvent. Vous aussi sans doute ! Mais qu’est-ce donc ? C’est la manière de dire les choses en feignant de ne pas les dire. Exemple : Je ne vous dirai jamis que je vous aime Madame! Ah ça non, je ne vous le dirai jamais !  Vous voyez que vous êtes des Pros de la chose !

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Epanalepse quand tu nous tiens… Je suis adepte de l’épanalepse, et vous ?  Si vous en ignorez tout, voici quelque éclairage : Vous en ferez, en répétant un mot, voire une phrase dans votre texte. Exemple : La vie est belle quand même. La vie est belle quand elle sourit. La vie est belle ! Vous y êtes ? Alors à vous ! Facile, non ?

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L'Antilogie vous embrouille… Pratiquer l'antilogie, c'est juxtaposer deux idées opposées peut rendre un certain effet.  Ex : Il est si laid qu'il en devient beau ! A ne pas confondre avec l'oxymore (cette obscure clarté). Autre exemple : Il a en lui la grandeur de sa petitesse ! Allez, débrouillez vous en vous embrouillant à ce jeu de l'antilogie…
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Le chiasme
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Non ce n'est pas une maladie des intestins, mais une figure de style. Il s'agit de l'inversion des éléments de deux groupes parallèles. Il sert à souligner l'union de deux réalités ou à renforcer une antithèse. Ex:
La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable. Victor Hugo ou : Ayant le feu pour père, et pour mère la cendre. Agrippa d'Aubigné  Ou alors le célébrissime : Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Molière.  Amusez-vous !
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La Paragoge reine de la poésie... En poésie, la paragoge sert souvent pour aménager un vers. C'est une technique littéraire qui permet d'ajouter une lettre ou même une syllave, lorsque la versification ou parfois la sonorité l'exigent. Ex : Après, ne me réponds qu'avecque cette épée. (Corneille, le Cid.)… Grâces à ton coeur, tu te maintiens en vie… On évite ainsi une dissonance…
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Jouez de la Parnomase, ça rendra vos textes joyeux… La paranomase est la juxtaposition de termes dont la prononciation est approchante, mais dont la définition
diffère… Ex : Tu parles Charles… Ou encore le très connu : Il était une fois, dans la ville de foix, un marchand de foie qui n'avait plus la foi… Et pour la route, une petite dernière : Ils étaient vingt, tous pleins de vin, à  chercher en vain… Amusez vous à paranamaser, c'est très jubilatoire… Zut alors, je ne résiste pas au plaisir d'en commettre une autre (de mon cru) : Je n'ai pas quitté la mégère, mais j'erre… Et le classique : Après avoir mangé des raviolis, elle me ravit au lit…
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Bonne ou mauvaise la Tautologie ?… On parle souvent d'emploi tautologique dans une phrase. Pourtant, peu de gens savent ce qu'est la tautologie. Allez, je vous
l'explique : C'est une manière de présenter les choses évidentes, comme si elles avaient un sens profond. Par exemple : Le hommes sont des hommes, et les femmes des femmes. Quant aux enfants, ils ne sont rien d'autre que des enfants…Tout est contenu dans l'énoncé, et il est inutile d'aller chercher plus loin. A ce sujet, dans un film avec Francis Perrin, le slogan de l'homme politique qu'il incarnait, était une parfaite tautologie : “Avec Perrin, l'avenir est pour demain”.  Amusez-vous à inventer des tautologies, mais n'en abusez pas dans vos textes.
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Faites-vous usage de l'Erosion ?… Peut-être… En tout cas, je vous conseille d'en user parfois, car l'attente suscitée, apportera de la saveur au texte. De quoi
s'agit-il ? Simplement d'une réduction progressive d'un mot, ou d'une phrase… EX : Cette fille est magnifique… Magnif… Magn… Ma… L'effet recherché sera une sorte d'arrêt sur image… Là, le locuteur reste bouche bée. Mais on peut le jouer plus littéraire : La vie est un long fleuve tranquille. Un long fleuve… On sent de la rêverie dans la deuxième partie de la phrase. A vous de jouer… Erodez, érodez !
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User ou pas de la Battologie ?… Voilà une question importante pour tous les scribouilleux. La battologie est l'usage fastidieux (parfois incorrect) de termes. Ex : Il
faudrait que je lui dise, que je lui conte, que je lui explique, mais il ne veut pas que je lui conte, que je lui dise, que je lui explique… Inventez autre chose, car la battologie alourdit le propos. Mais à l'occasion, si l'on arrive à la rendre légère, elle peut servir le propos…
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La Prosopopée… ça fait peur… Dans la vie de tous les jours, on emploie parfois la prosopopée. Par exemple quand on fait parler les morts ou que l'on s'adresse à eux.
Car il s'agit là d'une mise en scène des absents, des morts, des êtres surnaturels (anges, démons, Dieux etc.), et même des objets inanimés. Il est rare, je vous l'accorde, que l'on prête la parole à une chaise ou une table, mais enfants, n'avons-nous jamais fait parler une poupée ? Et si nous prions, ne pratiquons-nous pas la prosopopée ? Dans les écrits, il est fréquent de donner la parole à un être disparu…. parfois, je l'avoue, la prosopopée fait peur.
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Ne faites jamais de Solécisme… Non, n'en faites jamais, car le solécisme est l'emploi à contresens de formes linguistiques existantes. Ex : Le jour que je suis été à
Paris… Ce genre d'erreur est aussi appelé Antiptose.
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Usez sans compter de la Diaphore… Il s'agit là d'une façon d'employer dans la même phrase, deux mots homonynes mais de sens différent. La plus connue des diaphores
est extraite des Pensées de Pascal : “Le coeur à ses raisons que la raison ignore…” Dans ce cas, la raison du coeur est différente de celle de l'esprit. Là, on ne cite que la plus élémentaire, car la Diaphore se décline de différentes façons. Un seul exemple, la Diaphore antonymique : “Quand je serai grande, serai-je encore petite ?” On voit que le mot grande et le mot petite ne sont pas issus du même registre. A votre tour de vous amuser…
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Utilisez-vous la Polysyndète ? Sans doute oui  parfois… Il s'agit d'employer une conjonction plus qu'on ne le fait d'habitude. Ex : Vous serez riche, et beau, et
séduisant, et puissant, quand vous serez plus âgé… Facile, non ? Et maintenant, à vous, et aux vôtres, et à vos voisins, et à votre entourage d'essayer….
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Utiliser le Chleuasme peut servir son propre égo… Il s'agit d'une forme de réthorique qui consiste à se moquer de soi-même, mais, infâme hypocrisie, en espérant que
l'interlocuteur nous contredira, ou du moins atténuera notre propos. De quoi nous rassurer… “Je n'ai pas vraiment eu de succès avec les filles, au cours de mon jeune âge. C'est sans doute parce que je ne suis pas beau…”
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Etes-vous un habitué de l'Aposiopèse ? Je suis certain que comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, vous qui me lisez, faites de l'aposiopèse sans
le vouloir… Mais qu'est-ce donc ? C'est l'interruption brusque d'un propos pour traduire une émotion… Ex : On avait rendez-vous, il n'est pas venu. Ah le…. Il me le paiera… On devine le mot manquant, comme absorbé par l'émotion…
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Faites-vous des Prolepses sans le savoir ? Sans doute, car la Prolepse est le contraire du flash-back. Elle permet d'anticiper une situation et à en faire le récit.
En dialectique, elle s'utlise pour prévenir les objections de l'adversaire. Les politiques sont les maîtres de la Prolepse : “Je vois déjà que vous allez me rétorquer que dans la situation actuelle….”
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